mercredi 5 décembre 2007
Texas Chainsaw Massacre : The Beginning (Liebesman, 2006)
Nul...
L'actualité nous fait voir des scénaristes faire la grève, réclamant globalement plus de sous. Ok, les gars. Mais moi producteur, je refuserais de payer plus des types qui se contentent de nous pondre des préquelles sans intérêt, pâles copies d'un film original, on en est conscient, pas grandiose ; et qui, dans l'estimation qu'il doit plus à un public qui n'en demande pas tant, rajouter un bref récit quant aux évènements précédant l'histoire dudit film. Inutile. On se fout de savoir pourquoi le type est fou, on s'en fait une idée nous-même; ou encore dans quelle boutique il a dégoté sa tronçonneuse et quel lubrifiant il utilise pour qu'elle fume à ce point!
On a également les scénaristes de série qui réclament plus parce que, tout de même, recopier sur une autre série, c'est très dur et cela mérite salaire. On voit par exemple du CSI, CSI Manhattan, CSI Miami, CSI Dunkerque, NCIS, Bones... : les mêmes histoires, qui pendant 7 saisons nous rappellent à chaque épisode l'importance de l'adn et que le méchant ne gagne jamais.
Ainsi, alors que ces types déjà grassement payés se plaignent parce que, voilà, ils viennent de s'acheter une nouvelle voiture et qu'il faut la payer, on nous sort leur travail de l'an passé. On a : adaptation d'une adapatation déjà adaptée, un remake d'un remake au scénario déjà très réduit, une copie d'une copie d'un truc sans intérêt, ou même un regroupement d'acteur autour d'un réalisateur qui "a une idée, mais bon le scénario on en a pas besoin."
Donc, l'histoire, pour faire honneur aux artistes revendicateurs : un groupe de jeunes se retrouve là où il ne faut pas être et, malheureusement pour leur sort, ils sont appétissants. Un Massacre à la Tronçonneuse, quoi. Sauf qu'ici, on nous apprend la marque de sauce tomates qui accompage une entrecôte de Dean ou un jarret de Clara et que Leatherface était moche même avant cette histoire! S'en suivent, cris, sang, cris, dialogue profond sur ce qu'est un homme, cris (ici ils n'ont pas la même conception de ce qu'est un homme) et dépeçage.
Et donc on a ce... film, qui manifestement a été réalisé grâce à un groupe électrogène et, de ce fait, où il a fallu sacrifier certains appareils faute de puissance ou de prises. Est concerné l'éclairage, vu le rendu lampe de chevet en intérieur, qui tristement, doit nous faire manquer un truc super génial. Mais on s'en fout le film est nul et on s'ennuie déjà pas mal. On a l'éclairage façon soleil qui gêne et qui nous fait mettre le pare-soleil en voiture. Ce qui, là aussi tristement, nous fait manquer une godiche en train de courir ou de crier sans reprendre son souffle - plan crucial. Sinon, si vous aimez les plans de pieds qui courent (ou pas), ceux qui bougent sans cesse et qui nous permettent parfois d'y voir clair; mais surtout les films bidons comme Hostel ou Saw, grandement scénarisés, régalez-vous!
Donnons une chance à ce film, je vous épargne la bande-annonce.
Pour moi c'est le 0 de la défaite.
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3 commentaires:
POur une raison que j'ignore, le site est passé en anglais... Bref, je conviens parfaitement de ton avis sur les productions hollywoodiennes mais je blâmerai surtout les producteurs qui voient l'argent facile à se faire par la production de remakes ou de suites à défaut de l'originalité. De même que les séries, le gros souci c'est qu'ils ne savent pas s'arrêter. Ils préféreront tuer leur bébé à tourner en rond que de construire quelque chose avec un début, un milieu et une fin en corrélation avec l'ensemble. La grève actuelle est due plus au fait que les scénaristes touchent peanuts sur les ventes DVD et autres supports ce qui est à mon sens illogique car ils sont la source même de l'intérêt qu'on peut avoir pour un film.
Les droits d'auteurs (sousous), je sais. Je ne tenais pas à m'attarder dessus.
la vache! Quand t'aimes pas un film tu sais le descendre!
Moi j'ai une idée: si on ne faisait que des articles sur des oeuvres "de bon goût"?
Je ne suis pas trop pour le dézingage d'une oeuvre cinématographique quelle qu'elle soit, connaissant le travail que cela représente et les nombreux facteurs de production qui peuvent pourir un film sans que ce soit la volonté de l'équipe et de l'auteur.
Je dis ça...je propose hein...
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