
L'histoire suit deux frères d'armes - une femme, Yu Shu-lien et un homme, Li Mu-bai (le Dragon) - pendant l'année 43 de l'ère Qianlong (1778). Shu-lien est le genre de personne que l'on embauche pour escorter les convois commerciaux et Mu-bai, un guerrier à la retraite en quête spirituelle. Ce dernier demande à Shu-lien de diligenter son épée,
Destinée, vers un de ses amis à qui il souhaite l'offrir, ce qui lui permettrait de progresser dans sa quête. Mais à peine
Destinée arrivée entre les mains de son dernier maître qu'elle dérobée dans la demeure de celui-ci.
Mu-bai se trouvant dans la même ville à ce moment-là, s'engage avec Shu-lien à retrouver
Destinée afin de la restituer. Son enquête le mène vers Jade la Hyène, son ennemie jurée depuis que cette dernière cherche à mettre la main sur le secret de Wudan (un art martial qui lui est interdit) et ait mis fin à la vie du maître de Mu-bai. Mais Jade n'est pas seule, soutenue par une jeune femme (le Tigre) aux connaissances en arts martiaux floues et non maîtrisées. Oubliant sa quête principale, Mu-bai va tenter de faire de cette dernière son disciple...
Avec
Tigre et Dragon, Ang Lee rend son propre hommage au Wu-xia, genre cinématographique chinois se résumant brièvement aux films d'arts martiaux (le style du cape et d'épée chinois en plus simple).
Bien que furent souvent critiqués dans le Wu-xia les usages abusifs et ridicules des câbles dans les cascades des acteurs, ici ils sont particulièrement bien utilisés pour soutenir le sentiment de légèreté et l'onirisme que nous apportent à la fois la réalisation, la chorégraphie de Yuen Wo-ping (
Il Etait une fois en Chine,
Fist of Legend,
Tai Chi Master,
Matrix,
Kill Bill...), les paysages grandioses mais aussi et surtout la musique de Tan Dun (accompagné de Yo-Yo Ma, violoncelliste d'origine française également connu pour ses reprises d'Ennio Morricone).
Depuis
Tigre et Dragon, l'intérêt du public peu intéressé a connu montée majeure (mais bien trop tardive) pour les films d'arts martiaux (wu-xia, donc), permettant à des films de se faire réediter (ex.
Fist of Legend) et pour d'autres, d'attirer un nouveau public (
Kill Bill et les diverses productions nauséabondes de Luc Besson) et de permettre au genre de faire son entrée dans le cinéma international (
Hero,
Le Secret des Poignards Volants,
Seven Swords).