The Dark Knight - Christopher Nolan (2008)

Alors voilà, il est vu! Et je ne vais rien gâcher car je sais que vous voulez tous le voir.

Bon, alors forcément, comme tout le monde le dit, c'est un bon Batman, et la prestation de Heath Ledger est impressionnante (si les fans de Nicholson la ramènent c'est vraiment de la mauvaise foi)

CEPENDANT, 2h et demi...c'est un peu long. Et Christian Bale qui sait plus quand et avec qui deguiser sa voix c'est agaçant.
Et Gotham City ressemble trop à une vraie ville, l'esprit Batman perd un peu de son charme, mais ce n'est qu'un point de vue, et j'aime aussi trouver quelque défauts à un film quand les autres spectateurs ne sont pas objectifs (dû a vous savez quoi).

Mais quand même, c'est comme pour un James Bond, si vous aimez les Batman, The Dark Knight (vous aurez noté le jeu de mot) est évidemment un futur classique.

C'est super dur d'en parler sans rien gâcher. Courez le voir dès qu'il sort et puis c'est tout.

Brittle Stars - So Unfair (Brittle Stars, 2000)

Des notes cristallines, une voix aérienne, une jolie basse, c'est ce qui fait Brittle Stars, groupe américain dont je sais peu de choses.
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1984 (Orwell, 1947)

En 1984, la guerre entre capitalisme et communisme a bien eue lieu. Mais c'est ce dernier qui a gagné ce que, plus tard, l'organisme chargé de la censure et de la (re)création de l'Histoire appellera la Révolution. Désormais, le quidam est constamment surveillé par des télécrans et surtout par ses pairs qui sont encouragés à se plier dès le plus jeune âge à la tache civique qu'est la délation (les enfants dénonçant les parents). L'image de Big Brother, symbole de la victoire sur le capitalisme, du régime policier, de la réduction des libertés et de l'intégration, est partout. Culte de la personnalité. Mais comme tout en 1984, Big Brother est une invention du Parti pour rendre le citoyen docile. Entre temps, des personnes "disparaissent" après des interrogatoires, incités par un voisin curieux de votre vie privée ou intrigué par un regard dans le ciel.
Le Parti est parvenu à atteindre le but manqué de tout dirigeant : faire en sorte que le peuple craigne le gouvernement et non plus l'inverse.
Big Brother is watching you!
Winston, las de cette vie fastidieuse et contrôlée est conscient, que malgré tout ce qu'un citoyen peut faire pour ne pas dévier des valeurs sociales il sera, lui aussi, un jour, "interrogé". Il décide quand même de répondre aux avances explicites d'une jeune femme, même si les contacts physiques sont interdits entre membres du Parti. Autant mourir pour quelque chose qui en aura valu la peine sera leur idée commune. Mais un sentiment de révolte allié à une impuissance est le vrai moteur de leur union.

Oeuvre culte autant que riche, 1984 est une dystopie (voire même une uchronie) qui aborde de nombreux thèmes : surveillance, propagande, endoctrinement, trucage de l'Histoire, désinformation, incitation à la haine, appauvrissement de la langue... En Océania, tout est fait pour que le citoyen ne représente plus rien qu'un outil de travail asservi.
Dénonçant majoritairement toute forme de totalitarisme, Orwell a pris soin, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale de faire des rapprochements avec ces deux fléaux que furent le nazisme et le stalinisme.
La qualité de l'étude des comportements sociaux et politiques de l'auteur font qu'avec le temps 1984 a été qualifié de roman d'anticipation.

L'importance que représente ce roman depuis sa parution est hors de portée d'un simple article de blog pour être décrite. Mais on peut tout de même citer quelques références faites dans la culture artistique : V for Vendetta (Moore), Brazil (Gilliam), Karma Police et 2+2=5 (Radiohead), Diamond Dogs (Bowie), Metal Gear Solid...