mercredi 18 juillet 2007

George Perec - La Vie mode d'emploi


George Perec était un écrivain qui aimait manier les mots. Normal, vous allez me dire, c'était son métier. Je vous répondrai qu'en ces temps, de surabondance libriesque où le style sms semble être la nouvelle norme, où vendre son autobiographie écrite par un auteur manqué est preuve d'une grande littéralité, où les rayons sont envahis de livres remplis de caractères très gros et de peu de pages pour ne pas fatiguer le lecteur, La Vie mode d'emploi, pavé littéraire, est un livre nécessaire.
Composé de multiples chapitres, comme des courtes histoires sur la vie des occupants d'un immeuble de Paris, il ne se lit pas d'une traite. D'ailleurs, je défie quiconque de le faire. Ce serait vain. D'une richesse d'écriture hors du commun - en même temps, Perec est l'auteur de La Disparition, gage de sa maîtrise du français - La Vie mode d'emploi vous fait voyager et errer dans les couloirs de cet immeuble, rencontrer des centaines des personnages et des morceaux de vie. La Vie mode d'emploi serait plus des livres, des romans comme le précise le sous-titre.

3 commentaires:

Suspicious Character a dit…

On me rappelle une fois de plus qu'il faut que je lise Pérec.

Diesskay a dit…

Attention, je préviens que l'écriture de Perec demande beaucoup de concentration. C'est le genre de lecture à proscrire si tu es dans le métro (je sais, j'ai essayé, j'ai souffert). Dans ce livre, l'auteur s'attache à décrire chaque élément de la pièce, comme pour créer une ambiance unique, et la rattacher au personnage qui l'habite.

Suspicious Character a dit…

Après lecture, j'admire la qualité linguistique mais je ne trouve aucun intérêt à ce livre. Concrètement, il ne parle de rien et le message (si il y en a un) est que l'on est les pièces d'un puzzle. Or l'auteur le dit dans le prologue et se farcir 600 pages d'énumérations diverses et sans intérêt comme le répertoire d'un catalogue de bricolage ou l'arbre généalogique d'un personnage fictif, moi ça m'amuse pas tellement.
L'autre problème (intimement lié au 1er) est que l'on ne peut pas le lire d'une traite mais quand on s'arrête, on a pas envie d'y retourner. Et c'est quand même 600 pages de rien écrit en petit...