vendredi 11 juillet 2008
Le crime était presque parfait (Dial M For Murder, Hitchcock, 1954)
Un joueur de tennis à la retraite mariée à une riche jeune femme décide de faire éliminer celle-ci quand il apprend qu'elle a une liaison avec un autre homme, qui comble de l'humiliation, est leur invité. Il échafaude un plan sans faille avec le tueur qu'il engage. Sans faille si ce dernier ne se faisait pas tuer par la victime...
Adapté d'une pièce de théâtre, Dial M est un huis clos qui illustre bien la notion de grain de sable. Initialement réalisé pour être projeté en 3D, c'est pour cela que, malgré la nature de l'histoire, la caméra est positionnée loin des personnages et que les cadres sont souvent coupés par des objets qui viennent s'installer au premier plan, entre le regard du spectateur et l'action. Car le procédé est important et empêche tout plan rapproché ou gros plan (d'ailleurs celui du téléphone est une maquette et le doigt est modélisé à partir de bois). Ce qui est formidable c'est que, bien que ce film soit un huis clos, on ne ressent pas l'enfermement. Ce qui, à mon avis, est dû à la mobilité de la caméra qui n'impose pas un seul point de vue comme au théâtre (ou comme aussi chez Hitchcock avec La Corde).
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