mercredi 13 février 2008

Tigre et Dragon (臥虎藏龍, Ang Lee, 2000)


L'histoire suit deux frères d'armes - une femme, Yu Shu-lien et un homme, Li Mu-bai (le Dragon) - pendant l'année 43 de l'ère Qianlong (1778). Shu-lien est le genre de personne que l'on embauche pour escorter les convois commerciaux et Mu-bai, un guerrier à la retraite en quête spirituelle. Ce dernier demande à Shu-lien de diligenter son épée, Destinée, vers un de ses amis à qui il souhaite l'offrir, ce qui lui permettrait de progresser dans sa quête. Mais à peine Destinée arrivée entre les mains de son dernier maître qu'elle dérobée dans la demeure de celui-ci.
Mu-bai se trouvant dans la même ville à ce moment-là, s'engage avec Shu-lien à retrouver Destinée afin de la restituer. Son enquête le mène vers Jade la Hyène, son ennemie jurée depuis que cette dernière cherche à mettre la main sur le secret de Wudan (un art martial qui lui est interdit) et ait mis fin à la vie du maître de Mu-bai. Mais Jade n'est pas seule, soutenue par une jeune femme (le Tigre) aux connaissances en arts martiaux floues et non maîtrisées. Oubliant sa quête principale, Mu-bai va tenter de faire de cette dernière son disciple...
Avec Tigre et Dragon, Ang Lee rend son propre hommage au Wu-xia, genre cinématographique chinois se résumant brièvement aux films d'arts martiaux (le style du cape et d'épée chinois en plus simple).
Bien que furent souvent critiqués dans le Wu-xia les usages abusifs et ridicules des câbles dans les cascades des acteurs, ici ils sont particulièrement bien utilisés pour soutenir le sentiment de légèreté et l'onirisme que nous apportent à la fois la réalisation, la chorégraphie de Yuen Wo-ping (Il Etait une fois en Chine, Fist of Legend, Tai Chi Master, Matrix, Kill Bill...), les paysages grandioses mais aussi et surtout la musique de Tan Dun (accompagné de Yo-Yo Ma, violoncelliste d'origine française également connu pour ses reprises d'Ennio Morricone).
Depuis Tigre et Dragon, l'intérêt du public peu intéressé a connu montée majeure (mais bien trop tardive) pour les films d'arts martiaux (wu-xia, donc), permettant à des films de se faire réediter (ex. Fist of Legend) et pour d'autres, d'attirer un nouveau public (Kill Bill et les diverses productions nauséabondes de Luc Besson) et de permettre au genre de faire son entrée dans le cinéma international (Hero, Le Secret des Poignards Volants, Seven Swords).

1 commentaire:

Diesskay a dit…

Bizarre que tu parles de ce film car je pensais à lui hier...