"This film is shit."
Jan Kounen est un homme sans talent. Il l'a prouvé auparavant dans ses réalisations et 99 F n'est que la somme de tous ses horreurs. Il a le don pour s'entourer de ce qui a de pire dans le cinéma français: il n'y a qu'à voir le montage réalisé par un étudiant en première année de BTS action commerciale. Le scénario insipide renvoit au matériau de base qui était malgré tout quand même un peu plus riche.
Mais le pire, c'est qu'il y a tout de même de bonnes idées... piquées d'autres films. La preuve, c'est que le réal lui-même en prend conscience et l'écrit (l'habillage façon catalogue où il est stipulé que Fincher l'avait déjà fait dans Fight Club). Là où on attend des sommités de connerie, c'est quand le réal, qui es pense génial car des sombres crétins liu offrent l'opportunité de commettre ses bouses, s'auto-cite et s'offre un rôle. De plus, comme pour justifier le fait qu'il est nul pour ceux qui s'en doutait, il se permet de faire du remplissage afin de permettre au métrage de faire un durée raisonnable: la scène du Kinder qui n'en finit pas, la fin dans la forêt, le trip à Miami, les redondances... Tiens, parlons-en. Prenant conscience qu'il s'adresse probablement à un public de retardés élevés à la pub, Kounen se croit malin en répétant toujours au minimum deux fois, une scène. Ou en illustrant la voix-off: "Marc s'est suicidé d'une balle dans la tête", alors parce qu'on a pas compris, il nous montre Marc se suicidé d'une balle dans la tête. "Marc et Sophie se sont tués.", idem. Ou nous expliquez que Duhler est un connard en nous montrant un connard et en disant: "Dulher est un connard." Et ça partout.
Tenté de faire une critique sur le monde publicitaire en utilisant un discours de cette pauvreté renvoie à la nullité même du discours et appuie une argumentation que Kounen a lui-même élaboré dans le film: le réalisateur est un âne qui ne comprend rien (cf. l'Italien).
Aimant se tirer une balle dans le pied constamment, il accumule les scènes qui ou désservent le propos ou annhilent les précédentes; il bousille lui-même le peu d'intérêt que son film avait en "relançant" le film par une idée qui n'en est pas une. Comment explique-t-il toute l'intro avec sa nouvelle fin? Voire tout ce qui précédait???
L'île aux fleurs faisait passer de manière plus intelligente et stylée un message similaire en seulement 13 minutes.
N'est pas Fincher, qui veut. Et si Kounen, à force de pompages, veut montrer qu'il est amoureux du cinéma, qu'il nous le prouve en arrêtant de faire des films.
0/10